Le premier chapitre d'un drame judiciaire sur l'héritage de la rock star française Johnny Hallyday s'est terminé par une décision de justice française qui donne à chaque partie une victoire partielle dans une affaire qui déchire sa famille.
Hallyday, dont le prénom était Jean-Philippe Smet, a été surnommé «l'Elvis français» pour ses costumes scintillants, son bassin pompeux et son répertoire de tubes américains ceinturés en français. Il est décédé, à l'âge de 74 ans, d'un cancer du poumon en décembre dans sa somptueuse maison en banlieue parisienne.
Hallyday - connu simplement sous le nom de "Johnny" pour les Français - a été inhumé en décembre sur une île des Caraïbes. Après les funérailles, ses deux enfants aînés sont devenus le testament complexe de Hallyday avec sa veuve de 43 ans et sa quatrième épouse, Laeticia Hallyday, qui, avec leurs deux enfants d'âge scolaire, obtient tout.
Vendredi, un tribunal de Nanterre, en région parisienne, a mis un gel temporaire sur plusieurs successions de Hallyday en France – à la demande de ses deux enfants aînés qui ont été laissés hors de son testament. Mais le tribunal leur a refusé un rôle dans la préparation d'un album posthume non encore sorti de leur père, statuant en faveur de sa veuve et de leurs filles adoptives.
La décision est la première de ce qui sera certainement une longue bataille juridique sur le testament de 2014, rédigé en Californie en vertu de lois américaines qui ne s'appliquent pas en France – où tous les enfants obtiennent automatiquement des droits de succession.
Décider si la loi française ou américaine est applicable est au cœur de l'affaire, puisque Hallyday et sa femme vivaient plus récemment à Los Angeles.
Le drame a été un sujet de prédilection pour les médias français, avec des avocats et des membres de la famille de Laeticia Hallyday et pour les enfants – eux-mêmes artistes avec des mères stars – s'entraînant publiquement.
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À un moment donné, la fille de Hallyday, Laura Smet, âgée de 34 ans, dont la mère est la star de cinéma française Nathalie Baye, en a touché beaucoup avec une lettre adressée à « cher papa » disant : « J'ai choisi de me battre. J'aurais préféré que ça reste dans la famille, malheureusement, notre famille est comme ça." Elle a dit qu'elle n'avait même pas laissé de guitare.
David Hallyday, 51 ans, dont la mère est la chanteuse et actrice française Sylvie Vartan, est resté majoritairement silencieux.
L'avocat de Laeticia Hallyday s'est dit satisfait de la décision de vendredi car elle n'affecte pas les avoirs américains du couple, y compris leur maison, et respecte "le souhait de Johnny Hallyday" concernant l'album sur lequel il travaillait avant sa mort. Ardavan Amir-Aslani s'est dit convaincu que "les dernières volontés de l'artiste" seraient respectées.
Quelques jours avant le jugement de vendredi, Laeticia Hallyday s'est exprimée pour la première fois en direct sur la dispute familiale avec l'hebdomadaire Le Point.
"Ils volent mon deuil", a-t-elle déclaré. "Ils me bousculent." Pourtant, elle s'est dit prête à pardonner un jour car "nous sommes une famille".
Elle a ajouté: "Je ne veux que la paix, mais respecte la mémoire de mon mari."
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